C’est la rentrée scolaire et/ou premier jour à la garderie
Cette semaine c’était la rentrée scolaire pour plusieurs enfants et toute une organisation pour les parents. Ah comme je me souviens! Le magasinage scolaire avec la liste interminable de choses à acheter. Le panier qui se remplit et la facture qui grossit à vue d’œil. Les enfants qui désirent avoir le cartable ou le coffre à crayons à la mode…la file incroyable à la caisse…
Par la suite, le grand jour arrive et avec lui une autre ou plusieurs autres planifications en vue, car ils ne vont pas à la même école, ne commencent pas la même journée… Je me souviens que nous avions même planifié qu’une maman irait chercher les enfants à l’école afin qu’ils puissent venir dîner à la maison.
Mis à part toute cette planification nous devions calmer les inquiétudes de notre petite fille qui prenait l’autobus pour la première fois, de notre plus vieux qui faisait ses débuts au secondaire et où tout était nouveau pour lui, rassurer notre autre garçon qui se retrouverait seul sans son grand frère pour la première fois.
Et là je ne parle pas de nos cœurs de parents qui ne semblaient pas s’habituer à la première journée de classe. Même si nous vivions cette expérience pour la troisième fois avec notre petite fille nous étions toujours supers émotifs à l’arrivée de l’autobus scolaire. Et pourtant…Ayant choisi de demeurer à la maison et n’ayant pas eu à nous séparer de nos petits en bas âge, nous n’avions pas vécu le pire et je le compris à l’ouverture de ma garderie milieu familiale.

Premiers jours à la garderie
Le premier enfant que j’admis à la garderie était un petit bébé avec une malformation au niveau du cœur, certaines parties de son cœur étaient à l’envers et il devait subir plusieurs opérations. Je ne vous dis pas le déchirement des parents lorsqu’ils sont venus me le confier lors des premiers jours, et en même temps le soulagement de pouvoir s’accorder quelques heures de repos, car totalement épuisés de toutes les heures qu’ils avaient dû consacrer à leur petit garçon. Ces premiers jours où les parents devaient laisser leur enfant furent super émotifs et je me suis dit à l’époque que c’était à cause de cette situation particulière. Cependant, lors de l’arrivée des autres enfants je me rendais compte que, même si les parents essayaient de les dissimulées, les émotions étaient palpables tellement elles étaient présentes. De mon côté je m’efforçais de rassurer le plus possible les parents ainsi que l’enfant.

Au fil des années de nouveaux enfants sont arrivés à la garderie, dont plusieurs intégrations de petits bébés. J’appris et compris, avec l’expérience, qu’il y avait une marche à suivre hyper importante à respecter face aux petits enfants de 0 à 18 mois.

J’ai donc pensé vous apporter quelques petites précisions afin de vous rassurer et vous aider à faire cette transition importante lorsque sera venu le temps pour vous et votre petit bébé de vivre ces premières heures ou jours de séparation.

Que se passe-t-il entre 0 et 18 mois?
Entre 0 à 18 mois, le bébé est très sensoriel. Il est très réceptif à la senteur de papa et maman, il est réceptif aux sons, aux voix familières. Sa routine est aussi très importante, car elle est un point de repère pour lui.
Le bébé peut alors réagir à tout ce qui est nouveau pour lui, je vous donne deux exemples :
À 6 mois le bébé peut reconnaître les inconnus, il peut donc avoir peur des étrangers.
À 9 mois, il a acquis la permanence de l’objet et il est donc conscient que maman et papa existent même s’ils sont partis. Il peut donc avoir peur de ne plus les revoir.

Ne serait-ce que pour ces deux raisons il est super important de planifier l’intégration de votre bébé à la garderie.

Pour le bébé, c’est quoi une belle intégration à la garderie?
Une intégration complète signifie que le bébé se sent entièrement bien à la garderie. Ceci peut prendre jusqu’à 5 semaines tout dépend de son tempérament et de son âge. Il ne faut pas oublier que chaque bébé est unique et on doit le respecter le plus possible en lui donnant le temps de s’adapter. On doit aussi avoir confiance en ses capacités d’adaptation, car pour lui c’est la découverte d’un nouveau monde.

Pour le parent, pourquoi l’importance d’apaiser ses inquiétudes?
Les liens affectifs qui unissent les parents à l’enfant sont très forts et il est normal pour les parents de craindre la séparation. Il est donc aussi important pour vous d’accepter cette séparation en toute confiance, car sinon votre enfant va ressentir votre nervosité et vos angoisses par le son de votre voix et de votre contraction musculaire, et même si vous ne voulez rien laisser paraître, ceci va trahir vos inquiétudes.

L’intégration progressive
Pour toutes ces raisons, une intégration progressive, toute en douceur, est idéale :
La première journée, vous pouvez demeurer une heure avec votre bébé à la garderie. Cela lui permet de prendre un premier contact avec les lieux, le bruit, avec l’éducatrice et les autres enfants. Cela vous permet aussi de voir les interactions de l’éducatrice avec les autres enfants, d’observer, de poser des questions s’il y a lieu.
La journée suivante, toujours selon l’enfant, vous pourrez rester un peu et partir pour une courte durée.
Les jours suivants, vous pouvez allonger les heures de façon graduelle (un avant-midi, une après-midi, une journée complète).

Autres trucs utiles pour faciliter l’adaptation
-Apportez sa couverture ou un objet qui est imprégné de votre odeur (ou de l’odeur de la maison), ceci peut sécuriser votre bébé.
Donnez à l’éducatrice une description de sa routine, de ses boires, de ses dodos, de ce qu’il aime et n’aime pas. Ceci l’aidera à poursuivre les petites attentions reçues à la maison.
Je me souviens que j’adorais donner le biberon aux poupons. C’était un moment particulier pour créer des rapprochements entre moi et l’enfant et c’était aussi un moment où il apprenait à me faire confiance.

Conclusion
Pour conclure, j’ai envie de vous dire «prenez le temps de choisir votre garderie». Malgré la difficulté d’avoir une place, je persiste à dire qu’une garderie ça se choisit. Lorsque vous allez visiter pour la première fois, poser des questions et surtout, expliquez vos attentes à l’éducatrice. Parlez-lui de vos valeurs, de ce qui est super important pour vous face à votre enfant. Parlez-lui de vos points forts et de vos points faibles et demandez-lui de vous dire les siens. Lorsque j’avais une entrevue avec les parents, je leur expliquais mes points forts et faibles, car je savais alors que si mes points faibles faisaient partie de leurs points les plus importants, un conflit risquait de se développer entre nous. Et le fait pour moi de connaître les points forts et faibles des parents m’indiquait le côté que je devais travailler un peu plus avec l’enfant, et ceci même si les cinq dimensions du développement global de l’enfant étaient abordées dans mon programme. L’éducatrice est le guide qui va travailler conjointement avec les parents afin d’apporter le meilleur à l’enfant. Il est donc important qu’un triangle (parents/éducatrice/enfant) se tisse, que des liens se créent, qu’une communication s’établisse et surtout qu’un travail soit fait de façon conjointe entre les occupants de ce triangle afin que cette première étape de vie soit des plus profitable pour ce petit être.
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Je vous dis à nouveau un grand merci d’être là et de vouloir faire une différence auprès de ces jeunes qui ont tant besoin de notre amour, notre présence et notre soutien.
Nicole