Je suis une femme positive
Même si on ne se connait pas dans l’intimité, je suis certaine que par mes écrits vous avez décelé de moi que je suis une femme positive, qui ne s’attarde qu’à écouter de belles choses, à lire ce qui peut me faire évoluer et/ou apporter du bonheur en mon cœur. L’amour détient la plus grande place en ma vie. Lorsque je suis devenu maman, une de mes priorités fut que mes enfants grandissent dans une famille où nous serions tous en harmonie. Je suis une maman dans l’âme, dans chaque fibre de mon être. La vie pour moi est le plus beau des miracles, un cadeau précieux dont il faut prendre le plus grand soin et, de façon logique, cette vie est dans un corps qui est notre véhicule, il est donc évident qu’il faut lui donner tout ce dont il a besoin pour bien fonctionner.
Je suis une femme positive qui dit qu’il n’y a pas de problèmes, juste des solutions. J’ai foi en la paix sur terre et je sais qu’elle commence par chacun de nous, que tout débute à la naissance. Les enfants sont le monde de demain et c’est par là, je crois, que tout peut changer. Notre rôle de parent inclut d’apporter à nos enfants de belles valeurs, de leur apprendre à contacter leur cœur, leur âme, de leur apprendre à « choisir » une saine alimentation, de leur accorder une scolarisation où ils pourront, par la suite, se servir de leurs forces afin d’aider autour d’eux grâce au travail qu’ils auront choisi. Cependant notre rôle de parent est avant toute chose, de leur accorder notre présence et de leur donner tout notre soutien et notre amour, et ceci ne s’apprend pas, ceci ne se quantifie pas, ceci se « vit ».
Les boîtes à bébé
Je suis une femme positive, mais quelquefois les nouvelles viennent jusqu’à moi et me bouleversent, et dans ces instants-là, les mots « illogique » et « incompréhension » se dessinent et s’imprègnent en grosses lettres dans mon cœur.
Il y a quelques jours, un drame s’est produit, un petit être y a perdu la vie et ceci dans des circonstances que jamais je n’aurais cru entendre un jour.
Par la suite, je lis dans un article qu’il existe en Europe des « boîtes à bébé » où les parents qui ne veulent plus de leur enfant peuvent les déposer.
«Elles ressemblent à de larges coffres-forts vitrés, souvent peints en jaune vif. A l’intérieur, un lit autochauffant, une caméra, et un signal d’alarme relié au centre de soins le plus proche. Sur la porte, un mode d’emploi rudimentaire indique comment ouvrir le coffre, y déposer son bébé, puis le refermer. »
Dans l’article on explique aussi ceci :
« Le fonctionnement est simple. Dans la plupart des pays qui utilisent ce système, le parent qui abandonne anonymement son enfant dans une de ces « boîtes » a huit semaines pour revenir sur sa décision. Les services hospitaliers vérifient son identité grâce aux empreintes digitales prélevées sur le nouveau-né au moment où il est récupéré. Passé ce délai, une procédure d’adoption classique est enclenchée, tandis que l’Etat devient légalement responsable de l’enfant. » En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/europe/article/2012/06/11/en-europe-les-boites-a-bebes-se-multiplient_1716529_3214.html#yHysGxJesTklQ8wY.99
Ces boîtes se multiplient en Europe, elles se retrouvent actuellement dans onze pays. Ici je ne juge pas, je sais très bien que toutes sortes de situations peuvent se présenter et où le parent fait quelquefois ce choix déchirant de délaisser ce petit être qui vient de naître. Et j’en viens à me dire : si nous aurions eu ce genre de boîte par ici, probable qu’un tel drame ne se serait pas produit. Je ne juge pas loin de là, mais lorsque ce genre de réflexion me parvient en tête je m’interroge. Allons-nous dans la bonne direction ? La vie n’est pas comme un jouet que l’on met de côté pour passer à autre chose.
La facilité est-elle un piège ?
Nous sommes dans les années 2000, nous avons de plus en plus de technologie, de facilité, donc en principe nous devrions avoir beaucoup plus de temps que ces parents des débuts 1900 qui avaient 10 enfants et des machines à tordeur (ou on devait passer le linge dans des tordeurs, de façon manuelle avant de les faire sécher dehors ou dans la maison l’hiver). C’était une époque où les hommes travaillaient durs et où la femme était à la maison, où l’argent manquait bien des fois, où les enfants portaient le linge des plus vieux, et où les enfants devaient aller travailler jeunes et donner leur salaire à leurs parents afin que la famille puisse subsister.
Cette époque est révolue, nous sommes en 2018 et la facilité nous entoure, pourtant il y a de plus en plus de parent « à bout », « démunis » et il y a de plus en plus d’enfants souffrant « d’anxiété ». Cette facilité serait-elle un piège ? Plus nous avons de facilité qui nous apporte du temps, plus nous utilisons ce temps, ce qui fait que moins nous avons de temps ! Ce temps si précieux pour nous recentrer et laisser parler notre cœur, pour « laisser du temps au temps », car « le temps arrange les choses ».
Mais que se passe-t-il ?
Ouf !!!! Mais que se passe-t-il ? Que se passe-t-il pour que des parents puissent en arriver là ? En arriver à tuer leur enfant ou tout simplement les déposer dans « des boîtes à bébé » sans adresse de retour ? Saint-Exupéry n’avait-il pas écrit « Tu es responsable de ta rose » ? et Albert Einstein « Le progrès n’aura aucun sens tant qu’il y aura des enfants malheureux ? »
Ici je lance un cri d’alerte : ne laissons pas ce qui est à l’extérieur de nous détruire ce que nous avons de plus précieux à l’intérieur de nous. Ne perdons pas notre fibre maternelle et paternelle ! Ne laissons pas s’enfuir, ne laissons pas s’éteindre ces trésors précieux qui nous habitent et qui nous différencient des robots, « nos valeurs » « L’AMOUR » et « l’ouverture du cœur ». Ne fermons pas notre cœur car c’est par lui et lui seul que tout est possible !
Le parent ne doit pas se sentir seul !
Lorsque j’ai conçu « Tout petit deviendra grand » je vous ai expliqué ceci : le parent ne doit pas se sentir seul, il doit se sentir appuyé, il doit sentir qu’il a un ami qui est près de lui, qui l’écoute qui le rassure lorsqu’il en a besoin. Un ami qui l’écoute sans le juger et qui lui dit, « regarde, viens puiser dans mon coffre à outils, viens prendre ce qui te convient pour cette minute, cette heure, cette situation ».
Savoir aller au-delà de
Il y a quelques semaines, un bébé est mort car il a été secoué, des jeunes sont morts alors qu’ils allaient à une partie de hockey. Il y a quelques jours un drame s’est produit à Québec, une petite fille de deux ans est décédée dans des circonstances tragiques.
Lorsque des choses comme celles-ci arrivent tout le monde se soulève, pleure, juge, se dit que tout ceci aurait pu être évité et ainsi de suite. Par la suite, la vie continue et on passe à autre chose. Et pourtant! Des actions seront-elles mises en place afin que de telles choses ne se reproduisent plus? Est-ce que nous allons annulés pour autant les parties lorsqu’il y aura du mauvais temps? Est-ce que nous allons nous assurer que le chauffeur n’est pas trop fatigué pour ramener nos enfants? Et dans un autre contexte, est-ce que nous allons au-delà de? Où sommes-nous porté à dire à la maman qui vient se confier, « mais non, tu es fatigué en ce moment mais ça va passer, tu vas voir il va finir par faire ses nuits! Est-ce que nous prenons le temps d’écouter, de comprendre, de déceler le cri d’alerte qui ressort de cette confidence?
Et de notre côté, sommes-nous capables de voir venir une situation qui nous arrive, « déceler l’épuisement » « le manque de contrôle » « la dépression qui se pointe à l’horizon »? Sommes-nous capables d’aller chercher de l’aide ou nous disons-nous « demain ça va aller mieux » « je ne suis pas pour déranger, je vais me débrouiller » « il fait ses dents, ça ne sera pas comme ça toutes les nuits. » Sommes-nous porté à refuser l’aide qui nous est offerte parce que ça nous rend mal à l’aise, parce que ça nous fait nous sentir encore plus vulnérable, parce que nous ne nous sentons pas à la hauteur dans notre rôle de parent?
La vie est la priorité
Nous avons donné la vie, et la vie est la priorité. Qu’importe la façon dont nous nous sentons, qu’importe d’être obligé de « reporter un match » qu’importe d’être obligé de « déranger », qu’importe si nous nous sentons un piètre parent dans les heures ou les jours à suivre, pour l’instant, l’important est cette vie qui est là et qui a besoin d’une présence, l’important c’est la possibilité de pouvoir se reposer, se recentrer, prendre des forces pour être par la suite au meilleur de sa forme, et pas juste au niveau physique, mais aussi dans son cœur, son esprit et son âme.
S’il vous plait,
Chers parents, si vous vous sentez seuls, démunis, dépressifs, en baisse d’estime de vous, n’hésitez jamais à demander de l’aide, à accepter de l’aide.
Et vous, chers confidents, n’hésitez jamais à offrir de l’aide. Sachez prendre du temps pour écouter, pour voir au-delà de et diriger la personne qui se confie à vous vers la bonne ressource si elle en a besoin, n’hésitez pas à l’accompagner si vous ressentez que c’est préférable.
Chers parents, chers confidents, ces simples décisions, ces simples gestes semblent parfois bien banals mais croyez-moi, ils peuvent sauver la vie d’un adulte ou d’un petit être.
Parce que la vie est le plus beau des miracles, n’oubliez jamais que tout passe par l’intelligence du cœur. Merci d’être là pour ces petits être qui ont tant besoin de notre amour, de notre présence et de notre soutien.
Nicole